Le port de la perruque au sens moderne (comme au XVIIᵉ ou XVIIIᵉ siècle) n’existait pas encore vraiment au Moyen Âge. Mais les faux cheveux, postiches et coiffes capillaires étaient bel et bien utilisés, et ils répondaient à des besoins bien précis 👇
📜 1. Pour masquer la perte de cheveux ou les maladies
- Les conditions d’hygiène et certaines maladies (comme la teigne ou la peste) provoquaient souvent des pertes de cheveux.
- Les nobles, religieux ou même certains bourgeois utilisaient alors des ajouts capillaires pour cacher la calvitie et garder une apparence digne.
👑 2. Un symbole de richesse et de statut social
- Les femmes de l’aristocratie portaient de longues coiffures parfois artificielles, faites de cheveux naturels ou de fibres animales.
- Plus la coiffure était élaborée et fournie, plus elle témoignait de la richesse et du rang social.
- Certains postiches étaient teints ou parfumés pour accentuer l’effet luxueux.
🙏 3. Influence religieuse et pudeur
- Dans certaines cultures médiévales chrétiennes, il était jugé indécent pour une femme mariée de montrer ses cheveux.
- Les femmes portaient donc des voiles, hennins ou coiffes, parfois renforcés par des faux cheveux, pour donner un aspect volumineux tout en respectant les codes religieux.
⚔️ 4. Les chevaliers et casques
- Pour des raisons pratiques, certains hommes se rasaient la tête pour mieux porter leur casque.
- Ils pouvaient utiliser des postiches ou perruques rudimentaires en dehors des combats pour conserver une allure conforme à leur statut.
🔍 Attention à la nuance historique
- Les perruques blanches poudrées telles qu’on les connaît sont une invention du XVIIᵉ siècle (Louis XIV en France, Charles II en Angleterre).
- Au Moyen Âge, on parlait plutôt de postiches, ajouts capillaires et coiffes, mais la fonction restait la même : cacher, embellir et affirmer son rang.
🎯 Conclusion
La perruque au Moyen Âge n’était pas encore l’accessoire sophistiqué des siècles suivants, mais elle existait déjà sous forme de faux cheveux et postiches. Elle servait à la fois pour des raisons esthétiques, sociales, religieuses et pratiques.
